Myriam et Pierre Aray, Ferme de Gaudens

Un couple unit à la vie comme à la ferme !

Myriam Aray a repris l'exploitation familiale, elle est la 4ème génération d'éleveuse ! 400 brebis tarasconnaises sont le jour de notre visite en estives à Artigues dans la vallée luchonnaise. Un groupement pastoral organise leur garde de juin à début octobre. La viande d'agneau en sera leur récolte pour le plus grand plaisir de nos papilles.

 

Avec Pierre, son mari, ils élèvent également depuis quatre ans 120 chèvres alpines afin de produire leurs fameux yaourts et fromages. A notre arrivée près de leur grange d'accueil, les chèvres se précipitent toutes vers nous, curieuses et affectueuses, cherchant les caresses. Elles sont joueuses et d'un air maligne. Blanches, noires et marrons, elles sont âgées de 1 à 3, 4 ans et produisent 200 litres de lait par jour. Pierre nous explique qu'ils les nourrissent avec de la luzerne et du foin produits en partie sur place sur leurs terres sinon achetés à proximité. Des grains d'orge et des pois féveroles issus également de l'exploitation, ou de Tarbes, complètent leur alimentation. « Nous avons 50 ares à nous et 90 hectares loués. Grâce à ces prairies, nous produisons sans engrais tout notre foin. Nous enrichissons nos terres avec le fumier de nos bêtes en circuit court. » Un cercle plus que vertueux !

 

Pour compléter le tableau pittoresque, quelques cochons, une petite trentaine, sont nourris avec le petit lait des chèvres et quelques céréales. Les truies et les porcelets se roulent dans la boue de la mare avec délectation, normal c'est de l'eau de source ! Des oies cacardent... mais c'est « que pour le plaisir ! » Enfin, trente vaches et veaux à viande paissent dans le champ voisin. C'est la ferme de Noé !

Multicompétences pour multiplaisirs


Le couple, Pierre et Myriam, a misé sur une grande diversité de produits en investissant récemment 150 000 euros dans une fromagerie d'affinage, un atelier de découpe et un magasin de vente directe. Ils tirent ainsi le maximum de leur exploitation en offrant la plus grande plus value possible à leur production. Ils continueront à investir l'année prochaine dans une nouvelle salle de traite et du nouveau matériel pour des gains en confort... Toutefois, « l'objectif, confie Myriam, est de ne pas trop grossir sinon nous serions obligés de nourrir en ensilage de maïs pour les pousser, au détriment sur le long terme de la santé des animaux. »

 

Ces deux là, en plus de leur grande gentillesse et générosité, sont pleins de ressources, aidés d'un employé. Même si nous ne pouvons encore en profiter sur notre Ruche qui dit oui, ils proposent dans leur ferme de Gaudens des savons de chèvre maison et des glaces l'été au lait de chèvre et à la crème fraîche de leurs vaches. Mais comment arrivent-ils à tout faire !? Tout simplement en travaillant minimum 70h par semaine et en s'octroyant une pause de deux heures le samedi et trois jours de vacances par an ! Un vrai engagement de tous les jours, de tous les instants. A nous de les aider à poursuivre leur rêve qui est de nous régaler avec leurs produits « made in Saint-Gaudens » !

Reportage (photo, vidéo, article) réalisé par Dimitri Foltran


VISITE CHEZ JEAN-CHRISTOPHE BONNET

Des huîtres « naturelles » directes de l’étang de Thau

L’homme est d’abord simple et immédiatement chaleureux et convivial. Il nous reçoit le sourire en étendard, empli du soleil, des couleurs, du charme et des senteurs de son étang, celui qui tient une place si grande dans son cœur. « Je suis né ici ! », dit-il si fièrement. « Nous produisons des huitres et des moules sur cet étang depuis trois générations, mon père et mon grand-père avant moi. » Une entreprise familiale faite d’entraide et de valeurs partagées.

 

Son bureau offre une magnifique vue sur la colline de Sète, depuis les quais du port conchylicole de la Mourre blanc à Mèze. « Nous produisons, confie Jean-Christophe, 15 tonnes en moyenne d’huîtres et 10 tonnes moules par an, grâce à six tables* de production (dont une pour les moules), ce sur douze ares. La meilleure zone de l’étang est celle de Bouzigues car les fonds y sont plus importants. Nos huîtres y bénéficient d’un plus grand apport en eaux douces venues des quelques petites rivières en amont. Nous avons la chance d’y posséder une table où nous affinons nos coquillages avant leur vente. Ici, nous travaillons toute l’année, la période actuelle estivale étant celle de la reproduction. » Leurs huîtres sont contenues dans des poches d’environ 15kg, accrochées à des perches. Ainsi, « nous n’avons pas besoin, comme en atlantique de les retourner pour éliminer les algues. De temps en temps, nous les suspendons au-dessus de la surface pour un simple séchage, ce qui supprime ces indésirables en une journée ». Une opération à reproduire une fois par mois. Le bénéfice est aussi pour leur coquille qui devient ainsi plus résistante.

 

*Table = espace de production composé d'une structure rectangulaire en bois, dont les pieux de soutien sont plantés dans l'étang

Un peu fous notre producteur ? non juste éco-responsable !

 

Jean-Christophe et son équipe familiale ne produisent que des huîtres naturelles à l’opposé de la "triploïde", ils font partie d’une minorité d’ostréiculteurs en France qui souhaitent agir pour l’environnement. En effet, la « triploïde » est une création de laboratoire, un organisme vivant modifié. Elle est stérile ce qui oblige un rachat permanent de « graines » chez un écloseur. « Aucune différence gustative pour le consommateur ! Elle pousse trois fois plus vite que les huîtres naturelles et, au passage, appauvrit le milieu naturel de l’étang. » Pourquoi notre producteur continue à croire en la nature ? Par amour pour son étang ! Ils sont d’ailleurs allés jusqu’à présenter leur production 100% naturelle 100% produite dans l’étang de Thau au Salon de l'agriculture 2019… ils ont obtenu une médaille d'or !

 

Leur production livrée sur notre « ruche qui dit oui » est tout aussi d’excellence et naturelle… même s’ils doivent nous confier qu’ils sont obligés de faire venir leurs naissains (bébés huitres) de Charente, de Bretagne et de la Côte atlantique... il n’est en effet pas possible de reproduire naturellement en grande quantité sur l’étang de Thau car il n’y a pas assez de marées.

 

Jean-Christophe nous explique qu'ils viennent d’investir dans leur nouveau bâtiment et, prochainement, ils vont l’équiper de bacs en inox plus faciles à nettoyer et donc plus hygiéniques. Nous les quittons, leurs sourires sont aussi radieux qu’à notre arrivée… l’air marin, le bleu du ciel et de l’étang, le dessin poétique de la multitude de parcs à huîtres. Tout invite pourtant à rester !

Reportage (photo, vidéo, article) réalisé par Dimitri Foltran


COOPÉRATION PARFUMÉE

Xavier Castillo "Utile pour la planète... pour les gens"

Arrivés à quelques pas de l'atelier, des odeurs vous accueillent des plus ensorcelantes : fleurs de monoï, senteurs d'agrumes et de menthol. Un petit baraquement au fond du jardin offre une vue sur les berges naturelles du Touch. « Il y a 9 ans, confie Xavier, je me suis mis à fabriquer des savons pour ma petite famille. Je travaillais à cette époque dans le génie climatique. J'ai basculé car je voulais faire davantage ce qui me plaisait et agir pour l'environnement. »

 

Un changement complet d'activité mais aussi de philosophie. « J'ai eu envie que mon travail soit utile pour la planète... pour les gens. Mes bons produits ont immédiatement plu. Une production tout d'abord en autodidacte... puis j'ai suivi plusieurs formations en cosmétique car tous nos produits sont très contrôlés, notamment par un toxicologue » L'atelier de Xavier est en effet un vrai laboratoire. C'est toute une cuisine savante entre soude (pour les solides) et potasse (pour les liquides), dont sa technique artisanale est la saponification à froid, à température très basse exactement. Xavier réalise sa production un à deux jours par semaine, il lui faut anticiper les attentes car le séchage dure un mois et demi.

 

Reportage photo réalisé par Isabelle Borgognone.

Traçabilité et proximité

« Mon engagement locavore est de rechercher des fournisseurs régionaux. Je récupère ainsi des fonds de cuve d'huile d'olives dans le département de l'Aude auprès d'une Coopérative d'oléiculteurs en agriculture raisonnée. Mon huile de colza est produite à Muret. Mes argiles viennent de la région d'Avignon. Mes cires sont françaises. J'ai également des fournisseurs spécialisés notamment pour l'huile de coco, les huiles essentielles qui sont à manipuler avec très grande précaution, mon beurre de karité qui vient de Guinée dans le cadre d'une circuit très court de très bonne qualité. » Nos échanges nous éclairent alors sur les engagements éthiques de Xavier : « Mon huile de coco est certifiée végane. » _ Ah bon ! « C'est une production qui ne fait travailler aucun singe, ce qui est très répandu malheureusement en Philippines !  Mon beurre de karité est issu de plateaux en altitude dont les graines sont grillées au soleil. »

 

Les poules pondeuses du jardin viennent nous dire bonjour en picotant la baie vitrée ! Xavier continue par l'exposé de ses projets : « Prochainement, je vais supprimer mes moules en silicone en produisant sur des plaques. J'y découperai ensuite mes lots de savons évitant le recours à cette matière. Puis, je suis en train de concevoir un déodorant en baume qui sera proposé en tube grâce à un applicateur en bois. Ce dernier sera fabriqué à Saint-Lys en buis. » Un autre engagement de développement durable limitant l'usage des plastiques.

 

Xavier a produit plus de 3 000 produits pour les fêtes de fin d'année, vendus en circuit court, retrouvez le sur notre RUCHE QUI DIT OUI.

 

SAVONS XAVIER certifié locavore et développement durable :

  • Production en grande proximité de Colomiers

  • Traçabilité optimale des produits

  • Un maximum d'ingrédients utilisés sont issus de l'agriculture régionale dont certains de l'économie circulaire et de l'agriculture raisonnée

  • Limitation de l'empreinte carbone et de la souffrance animale

  • Limitation de l'utilisation des plastiques

  • Aucun produit caché dans la composition


Reportage vidéo et article réalisé par Dimitri Foltran